La Guyane regorge de criques et de bras d’eau accessibles qui permettent pour ceux qui le souhaitent de les remonter ou de les descendre à leur guise en kayak, en canoë ou encore en stand up paddle. De notre côté, nous avons opté pour un kayak rigide deux places.
Comment se procurer un kayak en Guyane?
Isolement oblige trouver un kayak n’est pas aisé sur le territoire guyanais.
Le plus simple étant de se rapprocher des clubs de kayaks existants, à Saint-Laurent-Du-Maroni il s’agit du CCKM. Il sera alors possible d’en louer ou d’en acheter lorsqu’ils vendront les anciens.
La vente de kayak d’occasion est assez rare, il ne faut donc pas réfléchir trop car l’annonce ne reste jamais bien longtemps.
En acheter un neuf est possible auprès de deux ou trois enseignes sur toute la Guyane. C’est une option onéreuse et il faut être patient car ils le font en général venir de métropole.
Personnellement, nous avons pris la dernière option.
Où se balader en kayak?
Même si les fleuves sont nombreux et plus faciles d’accès, ils n’en restent pas moins dangereux du fait du courant et de la circulation.
Les criques sont alors la bonne alternative car elles sont nombreuses et moins fréquentées. Une crique est un terme local correspondant à un bras de fleuve, à une rivière ou à un cours d’eau. Ainsi on en trouve des plus ou moins larges, et plus ou moins praticables.
Il est possible de faire des kilomètres sur certaines criques et devoir mettre plusieurs jours pour aller d’un bout à l’autre. Elles sont de formidables terrains de jeu sous le soleil comme sous la pluie.
Le kayak en crique permet d’observer au mieux (de mon point de vue) la faune et la flore du coin.
Ainsi lors de mes différentes sorties, j’ai pu observer une multitude d’animaux en les dérangeant le moins possible (martin-pécheurs, toucans, saïmiris, tamarin roux, chauve-souris, etc…). N’ayant qu’une caméra embarquée pendant mes balades, je n’ai aucune bonne photo d’animaux à vous proposer, uniquement des paysages.
Anecdotes
Partir comme ça à l’aventure en Guyane amène son lot de petites anecdotes sympathiques.
D’ailleurs l’une d’elle m’a donné des frissons sur le moment. C’était la fois où j’ai observé des bulles à plusieurs reprises pendant la balade. J’ai décidé de m’en rapprocher, les bulles ont d’abord continué puis ont cessé. Quelques secondes après, j’ai senti un frottement sous le kayak qui a bien duré quelques secondes. Alors j’ai ramé aussi vite que possible pour m’en éloigner, et j’ai repris le cours de ma sortie sans trop y penser. Plus tard, j’ai demandé à des amis locaux, ce que cela aurait pu être ; nous sommes tombés d’accord sur la possibilité que ce soit un caïman. Depuis, j’évite les bulles.
Une autre m’a rappelé qu’il faut toujours regarder autour de soi. Je ramais sur la crique Margot quand soudain, j’ai aperçu un groupe de saïmiris qui sautaient de branche en branche. Je les ai suivis sur cinq cent mètres environ. A un moment donné, j’ai voulu me rapprocher d’un tronc qui dépassé de l’eau afin de m’immobiliser afin de mieux observer mes petits amis à poils. Cependant, alors que je tape doucement le tronc tout en regardant les singes virevoltaient, une dizaine de petites chauve-souris sort du tronc, vol au dessus de moi avant de s’envoler plus loin. Pas de blessures, mais maintenant, je vérifie correctement où je me pose en pleine nature.
La Guyane est donc un territoire qui se découvre à la fois sur la terre et sur l’eau. Pour les moins aventuriers, le kayak sera la meilleure solution car on a vraiment se sentiment d’être spectateur, on prend le temps d’observer, de sentir et de ressentir ce qui nous entoure.
Alors maintenant, à vos pagaies.
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